Journée internationale de la Femme, fêté le 11 mars 2017 par le RifDP
Ce samedi 11 mars 2017, les Lionnes du RifDP ont honoré la Femme lors de la célébration de la Journée internationale des Droits de la Femme.
Le RifDP est revenu sur l’état des droits de la Femme en ces termes :
« La situation des droits des femmes reste préoccupante surtout dans la plupart des pays d’Amérique Latine, d’Asie et d’Afrique. Nombre de femmes de par le monde restent fragilisées. Il y a encore trop de femmes qui ne peuvent pas disposer librement de leur corps et ne peuvent pas avoir des enfants si et quand elles le souhaitent. Il y a celles dont l’identité sexuelle condamne à la marginalisation et à la violence. Il y a celles qui ne peuvent pas accéder à l’instruction tout simplement parce que dans la culture où elles sont nées et vivent, leur seule activité est de rester femme au foyer…
De nombreuses femmes, dans des zones de conflits armés, vivent souvent seules avec leurs enfants et sont fréquemment victimes de violences sexuelles et corporelles portant atteinte à leur vie et à leur dignité. Dans des zones et régions calmes, les femmes luttent toujours pour l’égalité de traitement entre hommes et femmes ».
Le RifDP est également sur la situation des Femmes en Afrique des Grands Lacs, particulièrement au Rwanda, en revenant sur les cas de violations de droits élémentaires à l’égard des femmes, malgré une présence majoritaire des femmes au parlement rwandais :
« En 2016, nous avons interpellé le parlement rwandais, à dominance féminine, sur des cas de violences faites aux femmes par les agents de sécurité, ceux-là même qui est censés les protéger. Nous avons porté à leur attention le cas de Madame Théodosie Uwamahoro, une vendeuse ambulante battue à mort le 7 mai 2016 par un agent de sécurité.
Ce crime est d’autant plus révoltant que la victime n’avait commis aucun délit et que son seul tort était d’avoir voulu exercer un petit commerce de rue pour la survie de sa famille. Le RIFDP a adressé, à cette occasion, une lettre ouverte à toutes parlementaires rwandaises. Celle-ci est restée sans suite.
Autre preuve de ce déphasage entre l’image du régime et la réalité, est le cas d’Illuminée Iragena, une femme membre du Parti FDU au Rwanda, portée disparue le 26 mars 2016 et qui a probablement été tuée car jusque maintenant les autorités n’ont pas été capables de montrer où elle se trouve et les informations fournies par ses proches tendent à confirmer sa mort.
Dans le même registre, nous pouvons citer le cas de Mademoiselle Léonille Gasengayire, également membre des FDU et trésorière de ce parti, actuellement malmenée pour son appartenance à un parti d’opposition.
Un autre cas assez parlant et très récent est celui de madame Violette Uwamahoro, femme rwando-britannique qui s’est rendue au Rwanda le 7/02/17 pour assister aux obsèques de son papa. Elle a été kidnappée le 14/03/17 par les services secrets rwandais au moment où elle s’apprêtait à reprendre l’avion. Cette rwando-britannique, qui n’exerce aucune activité politique, est officiellement accusée de participation à un réseau de recrutement de membres de l’opposition. Selon toute vraisemblance, Mme Violette paie pour l’enrôlement de son mari au sein du Rwanda National Congress ».
Ceci sans oublier le cas de Mme Victoire Ingabire Umuhoza qui n’a pas avancé d’un iota depuis sa condamnation à 15 ans de prison et malgré le dépôt d’une plante à la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, cas qui doit être entendu le 16 mars 2017 à Arusha en Tanzanie.